Histoire

A propos de la maison



Concernant le style architectural, la maison Kobold fait partie du patrimoine Renaissance de Wissembourg. 


D’après les millésimes et armoiries qu’elle porte cette maison a été construite - ou, plus probablement, mise au goût du jour - en 1592, pour F. SPITTLER et son épouse, une famille de patriciens du XVe/ XVIe siècle, qui y vécurent pendant plusieurs générations. Pourtant, certains éléments du pan de bois et la charpente suggèrent une datation antérieure. Le millésime 1502, présent au niveau de l’une des ouvertures en plein cintre de l’aile nord, ainsi que la présence de la fenêtre s’ouvrant sur le côté nord-est du corps principal sur rue, semblent confirmer cette hypothèse. 

A la fin du XIXe siècle, les héritiers SPITTLER vendent la propriété à un photographe allemand. C’est vers cette même période, lors de travaux en 1891, que le plafond Renaissance d’une salle du premier étage a été redécouvert. 

Selon les informations recueillies par l’érudit Auguste Schaaf, le puits dans la cour (situé au niveau de la façade nord de l’aile sud), utilisé comme dépotoir pour des candélabres (Leuchter), a été comblé au début du XXe siècle. Il rapporte également que les niches de la porte du passage d’entrée portaient chacune un gardien en pierre, en armure avec casque et hallebarde. 


En 1911 la propriété est vendue à Adalbert KOBOLD, peintre wissembourgeois, et à son épouse Emma FRIEDERIKE. C’est suite à cette vente que les baies de la coursière de l’aile nord ont été fermées. Monsieur Kobold décède quelques années plus tard et en 1918, le maire de l’époque est chargé par le Conseil Municipal de «sauver le plafond ». La Ville pense même à le déménager puis à acheter toute la maison. Mais la veuve KOBOLD n’était pas décidée à céder sa demeure. 

Finalement, ni la maison ni le plafond ne seront vendus à la municipalité. 


Le 5 juin 1929, les toitures, les façades et le plafond Renaissance sont classés Monuments Historiques par arrêté. En 1964, le décor peint, qui surmonte une porte dans le passage d’entrée, a été découvert et restauré. Ce vestige d’une peinture en trompe l’œil, laquelle couronnait sans doute tout le mur ouest du passage et probablement tous les murs du passage d’entrée, est soit contemporain de la construction du corps de logis, en 1592, soit légèrement postérieur. La corniche peinte avec un motif richement mouluré, rappelle celle en grès qui couronne les fenêtres anciennes de la tourelle d’escalier. 


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